Boushra Yahya Almutawakel. Photo du The Hijab series. Boushra Yahya Almutawakel (née en 19692 à Sanaa au Yémen) est une photographe yéménite. Son travail porte sur la perception internationale des Arabes et des musulmans et se concentre particulièrement sur la perception des questions de genre et de la représentation des vêtements des femmes Arabes et musulmanes. www.boushraart.com
TALIBANS:
LA HAINE DES FEMMES
Frédéric Joignot
TALIBANS:
LA HAINE DES FEMMES
Frédéric Joignot
Déjà, les témoignages se multiplient sur les premières exactions commises par les islamistes dans les zones conquises avant la prise de Kaboul: pillages, exécutions sommaires de civils, décapitations, enlèvements d’adolescentes pour les marier de force… Quand, début juillet, ils ont pris le contrôle des provinces de Badakhshan et de Takhar, les leaders talibans ont ordonné aux chefs religieux locaux de leur fournir une liste de filles de plus de 15 ans et de veuves de moins de 45 ans pour les marier de force aux combattants. Ils ont restreint la scolarité des jeunes filles et les adolescentes qui continuaient d’aller à l’école, les menaçant et les agressant (harcèlement sexuel, enlèvements, attaques à l’acide…), obligeant de nombreuses femmes et leurs familles à fuir et à rejoindre les personnes déplacées à l’intérieur du pays fuyant les combats et les exactions – estimées par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) à plus de 3,5 millions de personnes vivant dans un grave dénuement, proche de la famine.
Le 10 août, une enseignante à l’université de Kaboul, Shahla, qui avait ouvert une école clandestine sous le premier règne de talibans, a expliqué à la BBC: “Je sais que les talibans ne permettront pas aux filles d’étudier. Même maintenant, quand ils prennent le contrôle d’un district, la première chose qu’ils font est de fermer les écoles de filles”. Le même jour, Martine van Bijlert, membre de l’ONG bien implantée l’Afghan Analyst Network, a déclaré à France-TV-info. “Dans certains endroits, les filles sont autorisées à aller à l’école jusqu’à l’âge de 7 ans, mais pas au-delà”. Un rapport de Human Rights Watch publié en juin rapporte qu’une police “de la promotion de la vertu et de la prévention du vice” sévit déjà dans le sud-ouest du pays défigurant les affiches publicitaires et les Unes des magazines montrant des femmes, exigeant que les habitants respectent les règles prescrites, et pour commencer le port du voile intégral pour les femmes, cachant le visage, la “burqa”.
Déjà, les témoignages se multiplient sur les premières exactions commises par les islamistes dans les zones conquises avant la prise de Kaboul: pillages, exécutions sommaires de civils, décapitations, enlèvements d’adolescentes pour les marier de force… Quand, début juillet, ils ont pris le contrôle des provinces de Badakhshan et de Takhar, les leaders talibans ont ordonné aux chefs religieux locaux de leur fournir une liste de filles de plus de 15 ans et de veuves de moins de 45 ans pour les marier de force aux combattants. Ils ont restreint la scolarité des jeunes filles et les adolescentes qui continuaient d’aller à l’école, les menaçant et les agressant (harcèlement sexuel, enlèvements, attaques à l’acide…), obligeant de nombreuses femmes et leurs familles à fuir et à rejoindre les personnes déplacées à l’intérieur du pays fuyant les combats et les exactions – estimées par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) à plus de 3,5 millions de personnes vivant dans un grave dénuement, proche de la famine.
Le 10 août, une enseignante à l’université de Kaboul, Shahla, qui avait ouvert une école clandestine sous le premier règne de talibans, a expliqué à la BBC: “Je sais que les talibans ne permettront pas aux filles d’étudier. Même maintenant, quand ils prennent le contrôle d’un district, la première chose qu’ils font est de fermer les écoles de filles”. Le même jour, Martine van Bijlert, membre de l’ONG bien implantée l’Afghan Analyst Network, a déclaré à France-TV-info. “Dans certains endroits, les filles sont autorisées à aller à l’école jusqu’à l’âge de 7 ans, mais pas au-delà”. Un rapport de Human Rights Watch publié en juin rapporte qu’une police “de la promotion de la vertu et de la prévention du vice” sévit déjà dans le sud-ouest du pays défigurant les affiches publicitaires et les Unes des magazines montrant des femmes, exigeant que les habitants respectent les règles prescrites, et pour commencer le port du voile intégral pour les femmes, cachant le visage, la “burqa”.
Deux femmes afghanes portant la burqa. Source: Flickr. Author: Steve Evans.
TÉMOIGNAGES
Zahra: “Les talibans ne m’ont pas autorisé à reprendre le travail”
(sur le site de Radio AzaDi, 22 août).
Zahra, 25 ans, diplômée de la faculté d’informatique de l’université d’Herat, ne s’attendait pas à perdre son emploi lorsque la ville est tombée aux mains des talibans. Elle n’a pas voulu préciser son lieu de travail à radio Azadi par peur des talibans.
“Mon travail consistait à travailler avec un ordinateur, mais après la prise d’Herat les talibans ne m’ont pas permis de venir travailler. Ils m’ont dit “Tu es une femme, tu devrais être à à la maison”, a-t-elle déclaré.
Zahra résume l’histoire de centaines de filles travaillant à Herat qui, avec la prise de la ville par les talibans, ont vu tous leurs rêves de travailler à l’extérieur de la maison anéantis.
Fatemah: “Ils m’ont dit: “Tu n’as plus besoin de venir travailler”.
Fatemeh a 23 ans. Elle a passé un an et demi à essayer de trouver un emploi convenable à Hérat, elle est maintenant au chômage depuis l’arrivée des talibans. Elle est profondément préoccupée par la façon dont elle pourra subvenir aux besoins de sa famille de dix personnes: “Je suis moi-même au chômage depuis longtemps, puis j’ai trouvé un travail avec beaucoup d’efforts, mais malheureusement cela n’a même pas pris un mois à cause de l’insécurité dans Herat. Et les talibans sont venus et ils nous ont dit “Tu n’as plus plus besoin de revenir travailler”.
Behnaz: “Notre droit au travail ne doit pas être violé.”
Behnaz Rasouli est responsable des communications pour la campagne contre la polio dans l’ouest de l’Afghanistan, maintenant elle travaille à domicile de peur de perdre la vie à cause des talibans. Elle les a exhortés à ne pas empêcher les femmes de travailler: “Beaucoup de filles qui travaillent en Afghanistan sont en difficulté parce que leur salaire leur a été retiré. Beaucoup de ces femmes ont perdu leur emploi, et c’est une situation malheureuse pour nous. Nous appelons les talibans à respecter nos droits fondamentaux, notre droit au travail ne doit pas être violé. Nous croyons en ce que nous faisons et les conditions de travail des femmes doivent rester les mêmes.”
À la suite du licenciement des femmes des bureaux du gouvernement d’Herat, Maulvi Shir Ahmad Ammar, vice-gouverneur des talibans à Herat, a assuré aux femmes qu’elles seront autorisées à travailler selon les règles de la charia: “Il n’y a aucun obstacle dans le cadre de la loi islamique. Je conseille à mes sœurs et mères qui travaillent dans les bureaux, et mon avis est d’attendre la nomination d’un commandement et les conseils de l’Émirat islamique.”
“Des femmes afghanes, dont Zahra, Fatima et Behnaz, disent qu’elles sont allées travailler en tenue islamique et que les talibans ne devraient pas les empêcher de travailler. Les femmes avertissent que revenir en arrière serait inacceptable pour elles et qu’elles continueront de lutter pour leurs droits.
TÉMOIGNAGES
Zahra: “Les talibans ne m’ont pas autorisé à reprendre le travail”
(sur le site de Radio AzaDi, 22 août).
Zahra, 25 ans, diplômée de la faculté d’informatique de l’université d’Herat, ne s’attendait pas à perdre son emploi lorsque la ville est tombée aux mains des talibans. Elle n’a pas voulu préciser son lieu de travail à radio Azadi par peur des talibans.
“Mon travail consistait à travailler avec un ordinateur, mais après la prise d’Herat les talibans ne m’ont pas permis de venir travailler. Ils m’ont dit “Tu es une femme, tu devrais être à à la maison”, a-t-elle déclaré.
Zahra résume l’histoire de centaines de filles travaillant à Herat qui, avec la prise de la ville par les talibans, ont vu tous leurs rêves de travailler à l’extérieur de la maison anéantis.
Fatemah: “Ils m’ont dit: “Tu n’as plus besoin de venir travailler”.
Fatemeh a 23 ans. Elle a passé un an et demi à essayer de trouver un emploi convenable à Hérat, elle est maintenant au chômage depuis l’arrivée des talibans. Elle est profondément préoccupée par la façon dont elle pourra subvenir aux besoins de sa famille de dix personnes: “Je suis moi-même au chômage depuis longtemps, puis j’ai trouvé un travail avec beaucoup d’efforts, mais malheureusement cela n’a même pas pris un mois à cause de l’insécurité dans Herat. Et les talibans sont venus et ils nous ont dit “Tu n’as plus plus besoin de revenir travailler”.
Behnaz: “Notre droit au travail ne doit pas être violé.”
Behnaz Rasouli est responsable des communications pour la campagne contre la polio dans l’ouest de l’Afghanistan, maintenant elle travaille à domicile de peur de perdre la vie à cause des talibans. Elle les a exhortés à ne pas empêcher les femmes de travailler: “Beaucoup de filles qui travaillent en Afghanistan sont en difficulté parce que leur salaire leur a été retiré. Beaucoup de ces femmes ont perdu leur emploi, et c’est une situation malheureuse pour nous. Nous appelons les talibans à respecter nos droits fondamentaux, notre droit au travail ne doit pas être violé. Nous croyons en ce que nous faisons et les conditions de travail des femmes doivent rester les mêmes.”
À la suite du licenciement des femmes des bureaux du gouvernement d’Herat, Maulvi Shir Ahmad Ammar, vice-gouverneur des talibans à Herat, a assuré aux femmes qu’elles seront autorisées à travailler selon les règles de la charia: “Il n’y a aucun obstacle dans le cadre de la loi islamique. Je conseille à mes sœurs et mères qui travaillent dans les bureaux, et mon avis est d’attendre la nomination d’un commandement et les conseils de l’Émirat islamique.”
“Des femmes afghanes, dont Zahra, Fatima et Behnaz, disent qu’elles sont allées travailler en tenue islamique et que les talibans ne devraient pas les empêcher de travailler. Les femmes avertissent que revenir en arrière serait inacceptable pour elles et qu’elles continueront de lutter pour leurs droits.
Homeira Qaderi, l’auteure de “Dancing in the mosque” se dit effrayée et trahie (Mandanyat Daily).
Homeira Qaderi est l’auteure du célèbre livre “Dancing in the Mosque, an Afghan Mother’s Letter to Her Son” et professeure d’université à Kaboul. Elle doit rester chez elle maintenant que les universités sont fermées et que les jeune filles ne sont toujours pas autorisées à aller étudier. Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a déclaré cette semaine que les jeunes filles n’étaient pas encore été autorisées à travailler et à étudier en raison de “leur propre sécurité et sûreté”, mais que les talibans permettraient aux femmes de travailler et d’étudier “dans le cadre de la charia”. Homeira Qaderi, qui a connu les exactions et la misogynie implacable du dernier gouvernement taliban, n’y croit pas. Elle a confié à radio Azadi son sentiment d’avoir été “trahie” par le gouvernement précédent et les Américains qui ont libéré 5000 combattants talibans après les accords de Doha – les mêmes qui patrouillent ans les rues aujourd’hui...
Homeira Qaderi a déclaré dans un entretien publié le 22 août par le Journal du Dimanche: “Je suis sortie il y a trois ou quatre jours, les talibans étaient là, armés de leurs fusils. Ils tuent, la population a peur. Je me sens déprimée pour mon peuple. Voilà cinq jours que je ne peux plus rien faire, ni écrire, ni lire ni même parler tant j’ai peur. Les talibans veulent que nous soyons silencieuses, ce n’est pas facile pour moi. Je n’ai quasiment pas mangé ni dormi depuis dimanche, il est plus de minuit et les gens sont tous éveillés ici, personne ne trouve le sommeil.” Elle a écrit une lettre au journal suisse Le Temps, où elle dit craindre pour sa vie: “Mon état d’esprit n’est pas bon, j’ai l’impression de mourir de seconde en seconde.”
“Des femmes qui ne devraient pas devenir mères”
En mars 2017, Homeira Qaderi, qui s’est beaucoup battue pour les droits des femmes en Afghanistan, donnait au Mandanyat Daily un texte éclairant sur la situation des femmes dans le pays: “Des femmes qui ne devraient pas devenir mères”.
En voici un large extrait...
“(...) Pendant de nombreuses années, l’Afghanistan a été la terre des mères qui ont perdu leur cœur dans le monde et qui sont déterminées à avoir mille mots et hadiths devant elles. Les mères afghanes sont les femmes les plus silencieuses et les plus désespérées du monde, qui ont toujours cédé à la maternité pour échapper à l’humiliation d’être une femme. Mais la maternité est-elle vraiment un remède pour les femmes afghanes? La maternité est-elle vraiment la bonne solution pour échapper aux innombrables humiliations familiales et sociales? L’apartheid sexuel est-il couvert par la question de la maternité?
Les expériences sociales dans notre pays montrent que la plupart des femmes de cette terre utilisent leur maternité comme refuge pour gagner l’amour. Utiliser l’affection, la miséricorde et le respect du mari et s’attendre à acquérir toutes les ressources sociales et émotionnelles que la famille et la société leur ont pris en raison de leur sexe en accédant à la maternité. Les femmes de notre société ont utilisé cette position à plusieurs reprises pour rester sous l’égide de l’amour des hommes, de quatorze à quarante ans, d’une à quinze fois!
L’histoire des hommes et de leur harcèlement sexuel en Afghanistan remonte à l’époque de la formation de leur identité sexuelle. Cette discussion n’a pas besoin d’être clarifiée. Les femmes afghanes ont toujours eu d’innombrables documents historiques qui peuvent facilement prouver sur la scène internationale que leurs hommes sont sans égal en termes de cruauté et de cruauté et ont arraché la tête à tous les hommes du monde (...)
“Ce billet parle du genre de femmes afghanes qui, finalement impuissantes, se tournent vers leurs mères pour échapper à l’oppression historique de leurs maris et chercher leur paix dans la vallée de la “maternité”. Des femmes opprimées qui ont parfois conçu jusqu’à quinze fois pour échapper à l’enfer de leur monde, et qui se sont effondrées en construisant leurs enfants. Le secret de la survie des femmes en Afghanistan est l’allégorie la plus terrifiante de l’être. Alors que les femmes afghanes tombent enceintes, qu’il en soit ainsi!
Dans une telle atmosphère de pensée, quelle est la définition, le pouvoir et le caractère sacré de la maternité? Faut-il vraiment être mère pour atteindre l’ombre céleste de la société, et s’agit-il simplement d’un changement physique qui se produit dans le corps d’une femme? Est-il vraiment possible d’être une mère compétente avant qu’une femme ne réussisse?
C’est la relation la plus fondamentale et la plus fondamentale entre la mère et l’enfant à la naissance. Dans ce processus, la mère est responsable du transfert de son patrimoine culturel et de ses biens sociaux pour préparer la fille ou le garçon à entrer dans la société. Une société qui commence avec la petite communauté du foyer et continue jusqu’à la grande communauté de la maternelle et de l’université. La mère, en tant qu’éducatrice et leader, est le premier acteur de la conscience de son enfant.
En gagnant la position de mère, elle est placée dans une position qui est considérée comme la première et la dernière lettre pour l’enfant à chaque mot et à chaque mouvement. Au cours du processus d’apprentissage et d’éducation, l’enfant s’agenouille devant la mère en présence de l’élève et la mère devient l’enseignante des besoins sociaux de son enfant. L’enfant imite avec empressement chaque comportement de la mère, elle met la mère devant elle et l’imite comme un miroir avec chaque action et chaque mot de la mère.
L’enfant apprend plus de l’approche de la mère que de l’expression de la mère; Il touche la vie de sa mère avec son cœur et de cette façon il se construit, et il voit la mère non seulement comme son ange de subsistance, mais accepte également la poésie d’elle comme une révélation absolue. Dès le début, l’enfant prend la pâte de ses comportements instables ou stables de la mère et la garde avec lui pour toujours. L’enfance est une période de formation de la personnalité jeune; Parce que l’homme essaie constamment d’apprendre parce qu’il est social. “Les genoux de la mère sont l’école de l’enfant, et les fesses du bébé sont exactement le lien éducatif de la société.”
Mais la femme afghane est-elle prête à affronter cette impasse de la société? Les femmes afghanes ont une longue histoire d’oppression, de silence, de tolérance, de patience et finalement d’esclavage. En restant dans les sanctuaires de l’esclavage, ils définissent leur identité et ne connaissent rien de plus que leur sexe humilié et imposé à travers une société unipolaire.
Il y a des femmes exceptionnelles en Afghanistan qui essaient de surmonter cette oppression et humiliation sociopolitiques en cette période de transition et remettent en question leur définition du harem d’abord dans le pays puis dans le monde, mais nulle part dans le monde la société n’est construite sur des exceptions existantes. Il faut le dire immédiatement: les femmes afghanes n’ont pas été et ne seront pas du tout de bonnes mères à cause de traits tels que l’esclavage et la servitude, le silence et la patience, qui ont maintenant trouvé un aspect positif dans la redéfinition de la femme.
Ces mères humiliées dans le système féministe patriarcal élèvent depuis de nombreuses années des enfants qui, si ce sont des filles, reprennent le rôle de mères en acceptant l’oppression, et continuent en quelque sorte le rôle traditionnel de leurs mères, et si ce sont des garçons, avec l’éducation de la mère humiliée.
Les mères afghanes, tout au long de leur histoire maternelle, ont non seulement échoué à éliminer cet apartheid sexuel de la maison à la société, mais l’ont alimenté par une série de comportements inconsidérés. Ces femmes de la famille ont sans le savoir et loin de tout objectif, mis le feu aux fours de leur terre sans le savoir et en maintenant leur rôle marginal à la maison, en élevant des filles lâches et indépendantes et en élevant et élevant des garçons oppresseurs et indépendants dans la continuité du cycle traditionnel de coercition.
La société a joué un rôle important et indéniable! De telles femmes se ruinent elles-mêmes et leur société.
Sans aucun doute, une mère est le lieu le plus sacré de l’histoire, mais seulement si elle croit au rôle d’un prophète et fait croire son entourage. L’histoire de la misogynie en Afghanistan a montré que les femmes nécessiteuses de cette terre ne sont pas encore prêtes à accepter leur rôle social influent et ne savent en fait pas qu’elles peuvent changer à la fois leur monde et leur monde masculin en changeant leur comportement maternel.
Les mères ne savent toujours pas qu’aucun homme ne peut s’élever sans les élever. En acceptant toutes sortes de violences, notamment éducatives et économiques, la mère afghane opprimée apprend indirectement à sa fille qu’elle peut devenir mère dans un harem construit par un homme nommé et dans le rôle de son mari, et dont elle implore respect (...)
Le cycle traditionnel de la maternité en Afghanistan a ralenti le chemin du développement humain dans notre société, et à de nombreuses reprises et en de nombreux endroits, il s’est complètement arrêté dans l’état le plus désespéré. Les lapidations, les décapitations, les crimes d’honneur, le faux zèle, les attaques à l’acide, le retrait délibéré des femmes de la direction et des grandes décisions, la perpétuation de la violence éducative et économique, et bien d’autres sont des exemples de ce qui précède. Il est indéniable qu’en Afghanistan, le cycle de l’évolution humaine s’est à plusieurs reprises complètement arrêté, et c’est la raison de la plupart des catastrophes auxquelles l’Afghanistan est confronté.
Les femmes doivent enfin réaliser à un moment de l’histoire que le lien éducatif de la société est directement lié à la servitude de leur enfant, et elles doivent détruire l’empire des hommes dans leurs maisons et faire des êtres humains une société au lieu d’empereurs et de servantes. La mère consciente doit établir le lit d’égalité de l’humanité pour les enfants du foyer et former l’enfant de sa fille et de son fils à accepter cette égalité et, si nécessaire, punir l’enfant rebelle qui cherche la suprématie au lieu de l’égalité garçons-filles.
La maternité est une responsabilité sérieuse dans un pays où l’identité est étroitement liée au genre, et les femmes afghanes doivent toujours se rappeler que la maternité est synonyme de leadership et de prophétie, et que la formule de l’oppression contredit le comportement d’un prophète. Les femmes doivent tôt ou tard se rappeler qu’elles sont les prophètes de leur société.” ■
Homeira Qaderi, l’auteure de “Dancing in the mosque” se dit effrayée et trahie (Mandanyat Daily).
Homeira Qaderi est l’auteure du célèbre livre “Dancing in the Mosque, an Afghan Mother’s Letter to Her Son” et professeure d’université à Kaboul. Elle doit rester chez elle maintenant que les universités sont fermées et que les jeune filles ne sont toujours pas autorisées à aller étudier. Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a déclaré cette semaine que les jeunes filles n’étaient pas encore été autorisées à travailler et à étudier en raison de “leur propre sécurité et sûreté”, mais que les talibans permettraient aux femmes de travailler et d’étudier “dans le cadre de la charia”. Homeira Qaderi, qui a connu les exactions et la misogynie implacable du dernier gouvernement taliban, n’y croit pas. Elle a confié à radio Azadi son sentiment d’avoir été “trahie” par le gouvernement précédent et les Américains qui ont libéré 5000 combattants talibans après les accords de Doha – les mêmes qui patrouillent ans les rues aujourd’hui...
Homeira Qaderi a déclaré dans un entretien publié le 22 août par le Journal du Dimanche: “Je suis sortie il y a trois ou quatre jours, les talibans étaient là, armés de leurs fusils. Ils tuent, la population a peur. Je me sens déprimée pour mon peuple. Voilà cinq jours que je ne peux plus rien faire, ni écrire, ni lire ni même parler tant j’ai peur. Les talibans veulent que nous soyons silencieuses, ce n’est pas facile pour moi. Je n’ai quasiment pas mangé ni dormi depuis dimanche, il est plus de minuit et les gens sont tous éveillés ici, personne ne trouve le sommeil.” Elle a écrit une lettre au journal suisse Le Temps, où elle dit craindre pour sa vie: “Mon état d’esprit n’est pas bon, j’ai l’impression de mourir de seconde en seconde.”
“Des femmes qui ne devraient pas devenir mères”
En mars 2017, Homeira Qaderi, qui s’est beaucoup battue pour les droits des femmes en Afghanistan, donnait au Mandanyat Daily un texte éclairant sur la situation des femmes dans le pays: “Des femmes qui ne devraient pas devenir mères”.
En voici un large extrait...
“(...) Pendant de nombreuses années, l’Afghanistan a été la terre des mères qui ont perdu leur cœur dans le monde et qui sont déterminées à avoir mille mots et hadiths devant elles. Les mères afghanes sont les femmes les plus silencieuses et les plus désespérées du monde, qui ont toujours cédé à la maternité pour échapper à l’humiliation d’être une femme. Mais la maternité est-elle vraiment un remède pour les femmes afghanes? La maternité est-elle vraiment la bonne solution pour échapper aux innombrables humiliations familiales et sociales? L’apartheid sexuel est-il couvert par la question de la maternité?
Les expériences sociales dans notre pays montrent que la plupart des femmes de cette terre utilisent leur maternité comme refuge pour gagner l’amour. Utiliser l’affection, la miséricorde et le respect du mari et s’attendre à acquérir toutes les ressources sociales et émotionnelles que la famille et la société leur ont pris en raison de leur sexe en accédant à la maternité. Les femmes de notre société ont utilisé cette position à plusieurs reprises pour rester sous l’égide de l’amour des hommes, de quatorze à quarante ans, d’une à quinze fois!
L’histoire des hommes et de leur harcèlement sexuel en Afghanistan remonte à l’époque de la formation de leur identité sexuelle. Cette discussion n’a pas besoin d’être clarifiée. Les femmes afghanes ont toujours eu d’innombrables documents historiques qui peuvent facilement prouver sur la scène internationale que leurs hommes sont sans égal en termes de cruauté et de cruauté et ont arraché la tête à tous les hommes du monde (...)
“Ce billet parle du genre de femmes afghanes qui, finalement impuissantes, se tournent vers leurs mères pour échapper à l’oppression historique de leurs maris et chercher leur paix dans la vallée de la “maternité”. Des femmes opprimées qui ont parfois conçu jusqu’à quinze fois pour échapper à l’enfer de leur monde, et qui se sont effondrées en construisant leurs enfants. Le secret de la survie des femmes en Afghanistan est l’allégorie la plus terrifiante de l’être. Alors que les femmes afghanes tombent enceintes, qu’il en soit ainsi!
Dans une telle atmosphère de pensée, quelle est la définition, le pouvoir et le caractère sacré de la maternité? Faut-il vraiment être mère pour atteindre l’ombre céleste de la société, et s’agit-il simplement d’un changement physique qui se produit dans le corps d’une femme? Est-il vraiment possible d’être une mère compétente avant qu’une femme ne réussisse?
C’est la relation la plus fondamentale et la plus fondamentale entre la mère et l’enfant à la naissance. Dans ce processus, la mère est responsable du transfert de son patrimoine culturel et de ses biens sociaux pour préparer la fille ou le garçon à entrer dans la société. Une société qui commence avec la petite communauté du foyer et continue jusqu’à la grande communauté de la maternelle et de l’université. La mère, en tant qu’éducatrice et leader, est le premier acteur de la conscience de son enfant.
En gagnant la position de mère, elle est placée dans une position qui est considérée comme la première et la dernière lettre pour l’enfant à chaque mot et à chaque mouvement. Au cours du processus d’apprentissage et d’éducation, l’enfant s’agenouille devant la mère en présence de l’élève et la mère devient l’enseignante des besoins sociaux de son enfant. L’enfant imite avec empressement chaque comportement de la mère, elle met la mère devant elle et l’imite comme un miroir avec chaque action et chaque mot de la mère.
L’enfant apprend plus de l’approche de la mère que de l’expression de la mère; Il touche la vie de sa mère avec son cœur et de cette façon il se construit, et il voit la mère non seulement comme son ange de subsistance, mais accepte également la poésie d’elle comme une révélation absolue. Dès le début, l’enfant prend la pâte de ses comportements instables ou stables de la mère et la garde avec lui pour toujours. L’enfance est une période de formation de la personnalité jeune; Parce que l’homme essaie constamment d’apprendre parce qu’il est social. “Les genoux de la mère sont l’école de l’enfant, et les fesses du bébé sont exactement le lien éducatif de la société.”
Mais la femme afghane est-elle prête à affronter cette impasse de la société? Les femmes afghanes ont une longue histoire d’oppression, de silence, de tolérance, de patience et finalement d’esclavage. En restant dans les sanctuaires de l’esclavage, ils définissent leur identité et ne connaissent rien de plus que leur sexe humilié et imposé à travers une société unipolaire.
Il y a des femmes exceptionnelles en Afghanistan qui essaient de surmonter cette oppression et humiliation sociopolitiques en cette période de transition et remettent en question leur définition du harem d’abord dans le pays puis dans le monde, mais nulle part dans le monde la société n’est construite sur des exceptions existantes. Il faut le dire immédiatement: les femmes afghanes n’ont pas été et ne seront pas du tout de bonnes mères à cause de traits tels que l’esclavage et la servitude, le silence et la patience, qui ont maintenant trouvé un aspect positif dans la redéfinition de la femme.
Ces mères humiliées dans le système féministe patriarcal élèvent depuis de nombreuses années des enfants qui, si ce sont des filles, reprennent le rôle de mères en acceptant l’oppression, et continuent en quelque sorte le rôle traditionnel de leurs mères, et si ce sont des garçons, avec l’éducation de la mère humiliée.
Les mères afghanes, tout au long de leur histoire maternelle, ont non seulement échoué à éliminer cet apartheid sexuel de la maison à la société, mais l’ont alimenté par une série de comportements inconsidérés. Ces femmes de la famille ont sans le savoir et loin de tout objectif, mis le feu aux fours de leur terre sans le savoir et en maintenant leur rôle marginal à la maison, en élevant des filles lâches et indépendantes et en élevant et élevant des garçons oppresseurs et indépendants dans la continuité du cycle traditionnel de coercition.
La société a joué un rôle important et indéniable! De telles femmes se ruinent elles-mêmes et leur société.
Sans aucun doute, une mère est le lieu le plus sacré de l’histoire, mais seulement si elle croit au rôle d’un prophète et fait croire son entourage. L’histoire de la misogynie en Afghanistan a montré que les femmes nécessiteuses de cette terre ne sont pas encore prêtes à accepter leur rôle social influent et ne savent en fait pas qu’elles peuvent changer à la fois leur monde et leur monde masculin en changeant leur comportement maternel.
Les mères ne savent toujours pas qu’aucun homme ne peut s’élever sans les élever. En acceptant toutes sortes de violences, notamment éducatives et économiques, la mère afghane opprimée apprend indirectement à sa fille qu’elle peut devenir mère dans un harem construit par un homme nommé et dans le rôle de son mari, et dont elle implore respect (...)
Le cycle traditionnel de la maternité en Afghanistan a ralenti le chemin du développement humain dans notre société, et à de nombreuses reprises et en de nombreux endroits, il s’est complètement arrêté dans l’état le plus désespéré. Les lapidations, les décapitations, les crimes d’honneur, le faux zèle, les attaques à l’acide, le retrait délibéré des femmes de la direction et des grandes décisions, la perpétuation de la violence éducative et économique, et bien d’autres sont des exemples de ce qui précède. Il est indéniable qu’en Afghanistan, le cycle de l’évolution humaine s’est à plusieurs reprises complètement arrêté, et c’est la raison de la plupart des catastrophes auxquelles l’Afghanistan est confronté.
Les femmes doivent enfin réaliser à un moment de l’histoire que le lien éducatif de la société est directement lié à la servitude de leur enfant, et elles doivent détruire l’empire des hommes dans leurs maisons et faire des êtres humains une société au lieu d’empereurs et de servantes. La mère consciente doit établir le lit d’égalité de l’humanité pour les enfants du foyer et former l’enfant de sa fille et de son fils à accepter cette égalité et, si nécessaire, punir l’enfant rebelle qui cherche la suprématie au lieu de l’égalité garçons-filles.
La maternité est une responsabilité sérieuse dans un pays où l’identité est étroitement liée au genre, et les femmes afghanes doivent toujours se rappeler que la maternité est synonyme de leadership et de prophétie, et que la formule de l’oppression contredit le comportement d’un prophète. Les femmes doivent tôt ou tard se rappeler qu’elles sont les prophètes de leur société.” ■
L'Afghanistan a encore beaucoup de chemin à parcourir dans le domaine de la santé maternelle et infantile. Un nouveau rapport montre que les soins prénataux, la contraception et les pratiques d'accouchement sont catastrophiques dans ce pays déchiré par la guerre. Crédit: A. MAJEED.
––––––––
Frédéric Joignot, journaliste, romancier, essayiste. Dernier ouvrage: L’Art de la ruse (Tohu Bohu, 2018).
Blog invité du Monde: lemonde.fr/blog/fredericjoignot
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