Jared Diamond
Jared Diamond
Edward Burtisnky, Oil Fields #2 – Belridge, California, USA, 2003.
Nous les humains avons besoin d’énergie pour mener toutes nos activités, et nous en utilisons des quantités particulièrement importantes pour transporter et soulever des tas de choses.
Pendant des millions d’années d’évolution humaine, la force musculaire humaine a été notre seule source d’énergie pour le transport et le levage. Il y a environ 10.000 ans, nous avons commencé à domestiquer de gros animaux et à les harnacher pour tirer des véhicules, transporter des paquets et soulever des poids à l’aide de systèmes de poulies et d’engrenages. Puis vint l’énergie éolienne pour la conduite des voiliers et, plus tard, les moulins à vent, et l’énergie hydraulique pour entraîner les roues à eau utilisées pour le levage, le meulage et la filature. Aujourd’hui, notre source d’énergie la plus répandue est celle des combustibles fossiles en raison de leur coût apparemment faible, leur forte densité énergétique (c.-à-d., les grandes quantités d’énergie qu’une petite quantité de carburant peut fournir), et leur capacité d’être transportés pour être utilisé partout, contrairement à l’énergie animale, éolienne et hydraulique, qui sont disponibles ou ne peuvent être entretenus que dans certains endroits. C’est pourquoi les combustibles fossiles ont été les principaux moteurs des guerres récentes et de la politique étrangère, comme en témoigne le rôle du pétrole dans la motivation des politiques des États-Unis et de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient et l’entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale.
Déjà dans l’Antiquité, les humains utilisaient de petites quantités de pétrole présentes à la surface de la Terre. Cependant, l’utilisation à grande échelle des combustibles fossiles a commencé dans les années 1700, avec la Révolution industrielle. L’exploitation de combustibles fossiles de différents types et de sources différentes a progressivement évolué avec le temps. Les premiers combustibles utilisés étaient ceux qui étaient les plus accessibles, les plus faciles et les moins coûteux à extraire, et dont l’extraction causait le moins de dommages. À mesure que ces premières sources se sont taries, nous sommes passés à des sources moins accessibles, plus souterraines, plus coûteuses à extraire, et plus dommageables pour l’environnement. Ainsi, la première utilisation de combustible à l’échelle industrielle a été de charbon provenant de mines peu profondes, utilisé pour alimenter les moteurs à vapeur pour le pompage de l’eau, puis pour alimenter les roues tournantes, et finalement dans les années 1800 les navires à vapeur et les moteurs des locomotives. L’exploitation industrielle du charbon a été suivie par l’exploitation du pétrole, du schiste pétrolier et du gaz naturel. Par exemple, le premier puits de pétrole qui extrayait le pétrole du sous-sol était un puits peu profond foré en Pennsylvanie en 1859, suivi de puits progressivement plus profonds.
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“Je viens de mentionner le coût apparemment peu élevé du pétrole. Arrêtons-nous pour examiner le coût réel du pétrole et du charbon.”
Nous les humains avons besoin d’énergie pour mener toutes nos activités, et nous en utilisons des quantités particulièrement importantes pour transporter et soulever des tas de choses.
Pendant des millions d’années d’évolution humaine, la force musculaire humaine a été notre seule source d’énergie pour le transport et le levage. Il y a environ 10000 ans, nous avons commencé à domestiquer de gros animaux et à les harnacher pour tirer des véhicules, transporter des paquets et soulever des poids à l’aide de systèmes de poulies et d’engrenages. Puis vint l’énergie éolienne pour la conduite des voiliers et, plus tard, les moulins à vent, et l’énergie hydraulique pour entraîner les roues à eau utilisées pour le levage, le meulage et la filature. Aujourd’hui, notre source d’énergie la plus répandue est celle des combustibles fossiles en raison de leur coût apparemment faible, leur forte densité énergétique (c.-à-d., les grandes quantités d’énergie qu’une petite quantité de carburant peut fournir), et leur capacité d’être transportés pour être utilisé partout, contrairement à l’énergie animale, éolienne et hydraulique, qui sont disponibles ou ne peuvent être entretenus que dans certains endroits. C’est pourquoi les combustibles fossiles ont été les principaux moteurs des guerres récentes et de la politique étrangère, comme en témoigne le rôle du pétrole dans la motivation des politiques des États-Unis et de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient et l’entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale.
Déjà dans l’Antiquité, les humains utilisaient de petites quantités de pétrole présentes à la surface de la Terre. Cependant, l’utilisation à grande échelle des combustibles fossiles a commencé dans les années 1700, avec la Révolution industrielle. L’exploitation de combustibles fossiles de différents types et de sources différentes a progressivement évolué avec le temps. Les premiers combustibles utilisés étaient ceux qui étaient les plus accessibles, les plus faciles et les moins coûteux à extraire, et dont l’extraction causait le moins de dommages. À mesure que ces premières sources se sont taries, nous sommes passés à des sources moins accessibles, plus souterraines, plus coûteuses à extraire, et plus dommageables pour l’environnement. Ainsi, la première utilisation de combustible à l’échelle industrielle a été de charbon provenant de mines peu profondes, utilisé pour alimenter les moteurs à vapeur pour le pompage de l’eau, puis pour alimenter les roues tournantes, et finalement dans les années 1800 les navires à vapeur et les moteurs des locomotives. L’exploitation industrielle du charbon a été suivie par l’exploitation du pétrole, du schiste pétrolier et du gaz naturel. Par exemple, le premier puits de pétrole qui extrayait le pétrole du sous-sol était un puits peu profond foré en Pennsylvanie en 1859, suivi de puits progressivement plus profonds.
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“Je viens de mentionner le coût apparemment peu élevé du pétrole. Arrêtons-nous pour examiner le coût réel du pétrole et du charbon.”
“Je viens de mentionner le coût apparemment peu élevé du pétrole. Arrêtons-nous pour examiner le coût réel du pétrole et du charbon.”
Il y a des débats sur la question de savoir si nous avons déjà atteint le “pic pétrolier”, c’est-à-dire si nous avons consommé une si grande partie des réserves de pétrole accessibles sur Terre que la production de pétrole commencera bientôt à diminuer. Cependant, il ne fait aucun doute que les sources de pétrole les moins coûteuses, les plus accessibles et les moins dommageables ont déjà été épuisées. Les É.-U. ne peuvent plus gratter du pétrole de surface ou forer des puits peu profonds en Pennsylvanie. Au lieu de cela, les puits doivent être creusés plus profondément (un mile de profondeur ou plus), et pas seulement sur terre mais aussi sous le fond de l’océan, et pas seulement dans les eaux peu profondes de l’océan mais aussi dans les eaux plus profondes, et non seulement en Pennsylvanie, dans le cœur industriel des États-Unis, mais aussi dans les forêts pluviales de la Nouvelle-Guinée et dans l’Arctique.
Ces gisements de pétrole en profondeur et lointains coûtent beaucoup plus cher à extraire. Le risque de déversements de pétrole entraînant des dommages coûteux est aussi plus élevé. À mesure que les coûts de l’extraction du pétrole augmentent, les sources de combustibles fossiles de remplacement, mais plus dommageables pour la nature, comme le schiste pétrolier et le charbon, et les sources de combustibles non fossiles comme l’énergie éolienne et solaire, deviennent de plus en plus économiques. Néanmoins, les prix du pétrole permettent encore aujourd’hui aux grandes pétrolières de continuer à être très rentables. Je viens de mentionner le coût apparemment peu élevé du pétrole. Arrêtons-nous pour examiner le coût réel du pétrole et du charbon... Supposons que le pétrole se vende 60$ le baril. Si l’extraction et le transport du pétrole ne coûtent que 20$ par baril à une compagnie pétrolière et que celle-ci n’a pas à payer quoi que ce soit d’autre, vendre du pétrole à 60$ le baril signifie que la compagnie pétrolière fait un gros profit.
Mais les combustibles fossiles causent beaucoup de dommages.
Si ces dommages étaient également imputés à la compagnie pétrolière, le prix du pétrole augmenterait. Les dommages causés par la combustion de combustibles fossiles comprennent la pollution de l’air, qui a récemment été jugée grave aux États-Unis et en Europe, et qui est maintenant particulièrement dangereuse en Inde et en Chine. Cette pollution atmosphérique cause des millions de décès et des coûts de santé élevés chaque année. D’autres dommages causés par les combustibles fossiles sont causés par le réchauffement climatique imputable aux émations de CO2, qui nous coûte cher en diminuant la production agricole, en élevant le niveau de la mer, en nous forçant à dépenser énormément d’argent pour ériger des barrières contre ces mers montantes et en contribuant à de grands ravages dus aux inondations et aux sécheresses.
Voici un exemple pour vous aider à comprendre les coûts indirects des combustibles fossiles, que les producteurs de combustibles fossiles ne paient pas actuellement. Supposons que vous exploitez une usine qui produit un type de poupée appelé Happy Dolls. Supposons qu’il vous en coûte 20$ pour faire une tonne de Happy Dolls, tandis que d’autres poupées coûtent 30$ la tonne, et que vous pouvez vendre vos Happy Dolls pour 60$ la tonne. Cette marge de profit de 60$ moins 20$ rend la fabrication de Happy Doll très rentable, et lui permet de concurrencer les fabricants de poupées rivaux. Malheureusement, votre processus de fabrication pour faire les Happy Dolls produit par ailleurs beaucoup de boue noire, un déchet agressif qui n’entre pas dans le processus de fabrication de poupées rivales. Or, vous déversez la boue noire sur les champs de blé de vos voisins, diminuant ainsi leur production de blé. Chaque tonne de Happy Dolls que vous produisez coûte ainsi à vos voisins 70$ de revenu de blé perdu à cause de votre boue noire.
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“La menace insitante d’une taxe sur les émissions de carbone est l’un des facteurs de la recherche précipitée de sources d’énergie renouvelables.”
Il y a des débats sur la question de savoir si nous avons déjà atteint le “pic pétrolier”, c’est-à-dire si nous avons consommé une si grande partie des réserves de pétrole accessibles sur Terre que la production de pétrole commencera bientôt à diminuer. Cependant, il ne fait aucun doute que les sources de pétrole les moins coûteuses, les plus accessibles et les moins dommageables ont déjà été épuisées. Les É.-U. ne peuvent plus gratter du pétrole de surface ou forer des puits peu profonds en Pennsylvanie. Au lieu de cela, les puits doivent être creusés plus profondément (un mile de profondeur ou plus), et pas seulement sur terre mais aussi sous le fond de l’océan, et pas seulement dans les eaux peu profondes de l’océan mais aussi dans les eaux plus profondes, et non seulement en Pennsylvanie, dans le cœur industriel des États-Unis, mais aussi dans les forêts pluviales de la Nouvelle-Guinée et dans l’Arctique.
Ces gisements de pétrole en profondeur et lointains coûtent beaucoup plus cher à extraire. Le risque de déversements de pétrole entraînant des dommages coûteux est aussi plus élevé. À mesure que les coûts de l’extraction du pétrole augmentent, les sources de combustibles fossiles de remplacement, mais plus dommageables pour la nature, comme le schiste pétrolier et le charbon, et les sources de combustibles non fossiles comme l’énergie éolienne et solaire, deviennent de plus en plus économiques. Néanmoins, les prix du pétrole permettent encore aujourd’hui aux grandes pétrolières de continuer à être très rentables. Je viens de mentionner le coût apparemment peu élevé du pétrole. Arrêtons-nous pour examiner le coût réel du pétrole et du charbon... Supposons que le pétrole se vende 60$ le baril. Si l’extraction et le transport du pétrole ne coûtent que 20$ par baril à une compagnie pétrolière et que celle-ci n’a pas à payer quoi que ce soit d’autre, vendre du pétrole à 60$ le baril signifie que la compagnie pétrolière fait un gros profit.
Mais les combustibles fossiles causent beaucoup de dommages.
Si ces dommages étaient également imputés à la compagnie pétrolière, le prix du pétrole augmenterait. Les dommages causés par la combustion de combustibles fossiles comprennent la pollution de l’air, qui a récemment été jugée grave aux États-Unis et en Europe, et qui est maintenant particulièrement dangereuse en Inde et en Chine. Cette pollution atmosphérique cause des millions de décès et des coûts de santé élevés chaque année. D’autres dommages causés par les combustibles fossiles sont causés par le réchauffement climatique imputable aux émations de CO2, qui nous coûte cher en diminuant la production agricole, en élevant le niveau de la mer, en nous forçant à dépenser énormément d’argent pour ériger des barrières contre ces mers montantes et en contribuant à de grands ravages dus aux inondations et aux sécheresses.
Voici un exemple pour vous aider à comprendre les coûts indirects des combustibles fossiles, que les producteurs de combustibles fossiles ne paient pas actuellement. Supposons que vous exploitez une usine qui produit un type de poupée appelé Happy Dolls. Supposons qu’il vous en coûte 20$ pour faire une tonne de Happy Dolls, tandis que d’autres poupées coûtent 30$ la tonne, et que vous pouvez vendre vos Happy Dolls pour 60$ la tonne. Cette marge de profit de 60$ moins 20$ rend la fabrication de Happy Doll très rentable, et lui permet de concurrencer les fabricants de poupées rivaux. Malheureusement, votre processus de fabrication pour faire les Happy Dolls produit par ailleurs beaucoup de boue noire, un déchet agressif qui n’entre pas dans le processus de fabrication de poupées rivales. Or, vous déversez la boue noire sur les champs de blé de vos voisins, diminuant ainsi leur production de blé. Chaque tonne de Happy Dolls que vous produisez coûte ainsi à vos voisins 70$ de revenu de blé perdu à cause de votre boue noire.
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“La menace insitante d’une taxe sur les émissions de carbone est l’un des facteurs de la recherche précipitée de sources d’énergie renouvelables.”
En conséquence, vos voisins vont vous poursuivre pour que vous leur payiez 70$ pour le revenu de blé perdu causé par chaque tonne de vos poupées. Vous vous opposerez alors à leur demande en avançant de nombreux arguments: vous niez que Happy Doll fabrique des boues noires, bien que les scientifiques de votre propre entreprise vous avertissent de ce sous-produit depuis des décennies; vous prétendez que les boues noires ne se sont pas nocives, qu’elles se forment naturellement depuis des millions d’années; vous plaidez que d’autres recherches sont nécessaires avant de juger si la quantité de boue noire déversée provient bien de votre usine de fabrication; ou encore, vous assurez que les Happy Dolls sont essentielles à notre civilisation de loisir et à notre haut niveau de vie, et que donc les victimes de la boue noire devraient arrêter de se plaindre.
Mais malgré tout, un jour ou l’autre, quand la plainte est jugée,
le juge et le jury déclarent que cette a faire relève de l’évidence: bien sûr, en dehors de vos frais de justice, vous devez payer 70$ pour chaque tonne de vos Happy Dolls à boue noire, afin de compenser vos voisins pour leur production de blé diminuée. Résultat final: vos poupées ont un coût réel non pas de 20$ par tonne, mais de 20$ plus 70$ = 90$ par tonne à fabriquer. Les poupées Happy Dolls ne sont plus une grande machine à faire des profits, et les poupées de vos concurrents coûtent toujours 30$ la tonne.
Les combustibles fossiles, comme Happy Dolls dans notre exemple hypothétique, causent des grands dommages à l’environnement et des grands bénéfices de rendement. La seule différence est que le CO2 provenant de la combustion de combustibles fossiles est beaucoup moins visible que la boue noire; et que les producteurs et les utilisateurs de combustibles fossiles n’ont pas encore à payer les coûts des préjudices qu’ils causent, contrairement à nos fabricants de Happy Dolls. Mais on sait aujourd’hui, au regard des mobilisations en cours, que bientôt les producteurs ou les utilisateurs de combustibles fossiles devront être obligés de payer leurs dégâts tout comme les fabricants de Happy Doll – par exemple une taxe sur les émissions de carbone ou par une autre méthode. Cette menace insistante est l’un des facteurs à l’origine de la recherche actuelle précipitée de sources d’énergie de remplacement et renouvelables. ■
En conséquence, vos voisins vont vous poursuivre pour que vous leur payiez 70$ pour le revenu de blé perdu causé par chaque tonne de vos poupées. Vous vous opposerez alors à leur demande en avançant de nombreux arguments: vous niez que Happy Doll fabrique des boues noires, bien que les scientifiques de votre propre entreprise vous avertissent de ce sous-produit depuis des décennies; vous prétendez que les boues noires ne se sont pas nocives, qu’elles se forment naturellement depuis des millions d’années; vous plaidez que d’autres recherches sont nécessaires avant de juger si la quantité de boue noire déversée provient bien de votre usine de fabrication; ou encore, vous assurez que les Happy Dolls sont essentielles à notre civilisation de loisir et à notre haut niveau de vie, et que donc les victimes de la boue noire devraient arrêter de se plaindre.
Mais malgré tout, un jour ou l’autre, quand la plainte est jugée,
le juge et le jury déclarent que cette a faire relève de l’évidence: bien sûr, en dehors de vos frais de justice, vous devez payer 70$ pour chaque tonne de vos Happy Dolls à boue noire, afin de compenser vos voisins pour leur production de blé diminuée. Résultat final: vos poupées ont un coût réel non pas de 20$ par tonne, mais de 20$ plus 70$ = 90$ par tonne à fabriquer. Les poupées Happy Dolls ne sont plus une grande machine à faire des profits, et les poupées de vos concurrents coûtent toujours 30$ la tonne.
Les combustibles fossiles, comme Happy Dolls dans notre exemple hypothétique, causent des grands dommages à l’environnement et des grands bénéfices de rendement. La seule différence est que le CO2 provenant de la combustion de combustibles fossiles est beaucoup moins visible que la boue noire; et que les producteurs et les utilisateurs de combustibles fossiles n’ont pas encore à payer les coûts des préjudices qu’ils causent, contrairement à nos fabricants de Happy Dolls. Mais on sait aujourd’hui, au regard des mobilisations en cours, que bientôt les producteurs ou les utilisateurs de combustibles fossiles devront être obligés de payer leurs dégâts tout comme les fabricants de Happy Doll – par exemple une taxe sur les émissions de carbone ou par une autre méthode. Cette menace insistante est l’un des facteurs à l’origine de la recherche actuelle précipitée de sources d’énergie de remplacement et renouvelables. ■
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Jared Diamond, géographe, historien de l’environnement, est l’auteur de Effondrement (Gallimard, 2006), où il analyse le collapsus des civilisations. Dans Upheaval (Allen Lane, 2019, non traduit), il traite de la résilience des sociétés. Ces pages sont extraites du chapitre What lies ahead for the world (courtesy of Jared Diamond).
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