#touslesjours, #harcelementderue, #stopharcelementderue, #tesbonnejtebaise, #toutenuedanslarue, #metootrans, les comptes Instagram appelant à témoigner du harcèlement de rue sont nombreux et éprouvants à lire. Leurs récits, leurs vidéos nous révèlent combien les villes demeurent des espaces d’agression, de violence ou pour le moins d’intranquillité pour les femmes.
Partout, en France, il y a des rues, des quartiers, des jardins, des lignes de transports, des cafés, des lieux de nuit qu’elles préfèrent éviter, où elles sont systématiquement interpellées, emmerdées. Mais cela peut arriver d’importe où, de quelque manière qu’elles sont habillées, et plus encore si elles montrent un peu leur corps, pour qu’elles soient poursuivies, harcelées. Jusqu’à l’insupportable. L’irrespirable. À lire les témoignages, regarder les vidéos, on constate que tous les hommes, quelque soit leur classe, leur origine, leur culture peuvent être des emmerdeurs collants voire menaçants – d’ailleurs, en France, sur tout le territoire, 86% des femmes disent avoir été agressées au moins une fois.